Nos articles
Depuis quelques années, les trampolines prennent place dans nos jardins. Et des parcs à trampolines voient le jour par dizaines partout en France. Si ce loisir venu d’Outre-Atlantique est à la portée d’un large public, il convient de rappeler qu’à l’origine il s’agit d’une discipline acrobatique. Aussi la pratique du trampoline implique de respecter des règles de sécurité. Or par manque d’une réglementation précise et souvent par imprudence des utilisateurs, les exploitants peuvent être démunis pour faire face à des accidents graves voire mortels.
Le trampoline, sport olympique
Inscrit au programme des Jeux olympiques depuis l’édition de 2000 à Sydney et l’organisation d’un concours individuel. Apparue dans les années 30 sous l’impulsion de George Nissen, professeur d’éducation physique et inventeur du trampoline moderne, la discipline a d’abord été pratiquée dans les universités nord-américaines. C’est d’ailleurs aux Etats-Unis que se sont tenues les premières compétitions officielles.
En 1964, l’année du premier championnat du monde organisé à Londres et remporté par deux américains, l’Ecosse est devenu le premier pays à fonder une fédération nationale. Un tournant décisif dans l’évolution de cette discipline sportive et artistique en Europe et même au niveau international.
Une activité qui n’est pas sans risques
Aux Etats-Unis, 6 morts sont à déplorer ces 7 dernières années. Des accidents graves ont lieu régulièrement en Europe.
En France, l’enquête permanente sur les accidents de la vie courante (EPAC), réalisée à partir des données de 14 hôpitaux, a recensé 4.154 accidents de trampolines sur 10 ans et une multiplication significative des accidents domestiques.
Les blessures sont multiples et dommageables : la contusion est la lésion la plus fréquente (30 % des cas), viennent ensuite l’entorse (29 %), la fracture (25 %) et la plaie (5 %). Les jambes sont touchées dans plus de la moitié des cas, la tête dans 9 % des cas.
La presse en parle :
En France, pour améliorer la sécurité, une norme a été publiée en décembre 2018 concernant les parcs à trampolines. Tout exploitant qui souhaite satisfaire à ces règles de construction, de contrôle et d’exploitation de son parc peut s’y référer.
Pour autant, une norme, même respectée scrupuleusement, permet-elle d’éviter tout accident ?
Ce n’est évidemment pas si simple, car le facteur humain est déterminant dans les accidents de trampolines.
- Mauvais comportements des
utilisateurs (volontaires ou non) avec impossibilité pour l’encadrement de
réagir à temps (quand la surveillance existe).
- Mauvais mouvements (rebond trop puissant associé à une mauvaise posture de l’utilisateur, mauvaise réception suite à un saut, etc.)
- Le sentiment de la part de l’utilisateur qu’il ne peut rien lui arriver, que l’activité n’est pas accidentogène.
Exploitants de parcs à trampolines – Etes-vous aux normes en matière de sécurité ?
Concernant la sécurité d’un parc de trampolines, l’exploitant doit faire preuve d’une grande vigilance et respecter les règles de prévention suivantes :
- Procéder régulièrement à une inspection détaillée des structures
- Consigner anomalies, incidents et accidents dans une main courante
- Briefer quotidiennement et régulièrement l’équipe de surveillance
- Indiquer à quelle population est réservé chaque trampoline (âge, poids, expérience)
- Indiquer l’intensité du ressaut de chaque trampoline (mettre en place une échelle de faible à puissant par exemple)
- Afficher les bonnes pratiques à respecter par les utilisateurs
- Être en mesure de garantir que les bonnes pratiques utilisateurs soient toujours respectées (surveillance en nombre suffisant et personnel qualifié (formé à la sécurité et ayant déjà pratiqué l’activité)
- Disposer d’une procédure opérationnelle écrite pour agir rapidement en cas d’accident
Il est de votre devoir de rappeler les bonnes pratiques pour les utilisateurs de trampoline, à savoir :
- Pratiquer un échauffement avant
l’activité
- Respecter la consigne « une seule personne par toile » ; quel que soit le niveau, la pratique se fait toujours en solo
- Ne pas tenter de sauts périlleux (il ne s’agit pas d’une pratique professionnelle mais de loisir, alors pas de salto sans instructeur)
- Veiller à bien se réceptionner, idéalement sur les deux pieds, en protégeant les articulations
- Utiliser ses bras pour rester stable en apesanteur lors de l’envolée dans les airs
- Ne pas porter de lunettes ni d’objets dans les poches
Cette activité de loisir relativement récente nécessite un cadre rigoureux, qui reste principalement à définir. Notre mission : vous accompagner à mettre en place un dispositif efficace et contribuer activement à la sécurité de vos visiteurs.
Leave a reply
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.